Bruxelles, le 5 décembre 2010
Les mots manquent pour qualifier ce qui s’est passé durant le jeu télévisé Pappenheimers autour d’une question concernant les Juifs.
Le caractère radicalement déplacé de la question elle-même (À propos de quel peuple Voltaire a-t-il écrit dans son Dictionnaire philosophique : Je parle à regret de ce peuple. Ce peuple est à bien des égards le plus détestable qui ait jamais souillé la terre?). Les éclats de rire généraux, le commentaire scandaleux de Jan Peumans, président du Parlement flamand, qui a parlé de l’hypersensibilté des Juifs sur cette question, la remarque du commentateur sur la difficile coexistence des termes liquider et Juifs après la suggestion de Peumans de «liquider la question posée», et ce dans un éclat de rires encore plus tonitruant, tout cela a donné il y a quelques jours une image de l’émetteur national face à laquelle tout commentaire de notre part serait dérisoire. Le fait qu’il n’y ait eu aucun commentaire politique à la suite de ce spectacle nauséabond évoque une ambiance qui montre d’étranges ressemblances avec celle de l’Allemagne du début des années ’30.
Collectif Dialogue & Partage