Article paru dans “L’Avenir” du 17 Février 2015

« Je suis Belge et juive : dois-je partir ? » : la vidéo qui interpelle

Le Collectif belge contre l’antisémitisme a diffusé un film sur internet: «Je suis Belge et juif: dois-je partir?». Nombreux sont ceux qui s’interrogent face aux récents événements et à la montée de l’antisémitisme.

http://www.lavenir.net/cnt/dmf20150217_00603280

«Mes grands-parents sont arrivés en Belgique dans les années 30. Ils ont mis un point d’honneur à s’intégrer et je n’ai jamais imaginé devoir partir. Mais je crois qu’il n’y a plus d’avenir pour les juifs en Belgique et je pense à quitter mon pays…»

Les récents attentats n’auront fait qu’augmenter l’inquiétude de la communauté juive en Belgique. Le Collectif belge contre l’antisémitisme a d’ailleurs diffusé il y a quelques jours un film sur internet: «Je suis Belge et juif: dois-je partir?». Dans cette vidéo de deux minutes, qui circule sur les réseaux sociaux, plusieurs juifs de Belgique s’interrogent: devons-nous quitter notre pays?

Un cri d’alarme, un appel à la prise de conscience, une demande de respect de la communauté juive, à l’initiative de Sara Brajbart-Zajtman, membre du Collectif, et son mari.

Un sentiment d’insécurité

«Il y a un grand malaise des juifs en Belgique aujourd’hui, explique Sara Brajbart-Zajtman, 68 ans. Il y a un sentiment d’insécurité. Les écoles sont barricadées, certains enfants juifs subissent des agressions dans la cour de récré… Dois-je aussi rappeler l’attentat du musée juif? On assassine les gens parce qu’ils sont juifs. C’est ce que Hitler a fait…»

Sara Brajbart-Zajtman, par ailleurs philosophe, estime que les témoignages présents dans la vidéo symbolisent assez bien le sentiment d’angoisse présent aujourd’hui dans la communauté juive belge, qui compte 30 à 40 000 personnes.

« On a peur pour nos enfants, dit-elle. C’est depuis le 21e siècle que le monde a basculé…»

Et de rappeler que l’on vient d’une Belgique qui, il y a encore quelques années, ne connaissait pas l’antisémitisme. «Je suis née à Morlanwelz et ma famille était la seule famille juive du village. Nous étions parfaitement intégrés. Tout cela pour vous dire que je n’ai jamais souffert de l’antisémitisme avant. On n’était pas obligé de dire qu’on était juif…», raconte Sara Brajbart-Zajtman.

«Internet a amplifié la haine des juifs»

Et puis, plusieurs événements ont changé les choses, à commencer par les attentats du 11 septembre 2001. «À ce moment-là, s’est installé le communautarisme face auquel les juifs ont dû se définir comme juifs, se positionner comme juifs, jusqu’à se faire attaquer comme juifs, justifie Sara Brajbart-Zajtman. L’identité des gens nous était indifférente, maintenant dans les journaux, on ne cesse de parler de communauté: communauté juive, communauté musulmane, etc.»

Selon elle, internet et les réseaux sociaux ont amplifié la haine des juifs.

«Les juifs ont le sentiment que pendant 2000 ans, on leur a balancé la crucifixion de Jésus à la figure et que maintenant, comme on a reconnu qu’ils n’en étaient pas les auteurs, c’est le conflit israélo-palestinien qu’on leur balance…»

«La majorité des juifs ne veulent pas partir»

C’est pour faire prendre conscience de cette réalité que Sara Brajbart-Zajtman a décidé de réaliser ce film il y a une dizaine de jours. «Certains juifs songent à partir mais la majorité d’entre eux n’en ont pas envie. Et ceux qui hésitent n’ont jamais dit qu’ils iraient en Israël, comme le suggère Benjamin Netanyahu ces derniers temps», précise-t-elle.

D’ailleurs, quand elle et ses amis parlent d’un éventuel départ, ils disent, avec une pointe d’ironie: «Si nous devions partir, nous irions au Costa Rica, car il y pleut 300 jours par an et ça nous rappellera notre pays, la Belgique…»

«Il ne faut pas s’étonner que certains aillent faire péter des bombes»

Cette vidéo est aussi un appel aux autorités belges: « il est très important de faire attention à l’éducation de la jeunesse. Car aujourd’hui, beaucoup sont éduqués dans un manichéisme où l’on angélise les Palestiniens et on diabolise les Israéliens. Il ne faut pas s’étonner après que certains aillent faire péter des bombes… Il ne faut pas oublier non plus que “le fondement de l’État repose sur l’éducation de la jeunesse”, comme le dit Diogène.»

Cette vidéo fait incontestablement écho à celle d’un journaliste israélien qui, durant 10 heures, les 3 et 4 février derniers, s’est promené avec une kippa sur la tête, dans Paris, afin de jauger les réactions des passant.

Communiqué du 28 mai 2015

Communiqué
Le collectif Dialogue & Partage, qui lutte depuis des années pour un véritable dialogue entre Juifs et musulmans, comme entre Israéliens et Palestiniens, est particulièrement indigné suite à la pétition d’universitaires belges prônant un boycott total des universités israéliennes. L’arme du boycott fut brandie contre les commerçants juifs au début des années 30 dans l’Allemagne nazie et, à juste titre cette fois, contre l’Afrique du sud de l’apartheid, mais pas contre la Russie de Poutine, malgré ses agissements inacceptables en Crimée, ni contre la Chine qui a écrasé le Tibet il y a quelques décennies déjà ou contre les nombreuses dictatures qui ont fait couler le sang sur notre planète depuis des décennies. Cette initiative est d’autant plus abjecte que les universités israéliennes abritent un nombre très important de partisans du Camp de la paix, qui défendent une paix négociée avec les Palestiniens.
On ajoutera que son initiateur, Herman De Ley, professeur émérite de l’Université de Gand, mit, à deux reprises, il y a quelques années, sur le site de son université, des liens vers des sites négationnistes et révisionnistes.

JE SUIS BELGE, JE SUIS JUIF aussi … DOIS-JE PARTIR ?

Depuis le début des années 2000, on assiste à une recrudescence de l’antisémitisme en Belgique. (1)

Policiers et militaires armés gardent désormais les lieux fréquentés majoritairement par les Juifs.

Obligés de se positionner comme « Juifs «  face au communautarisme ambiant, les Juifs ont décidé de sortir de leur réserve de citoyens ordinaires en interpellant leurs concitoyens.

Ras-le-bol, cri d’alarme, révolte ou appel à la solidarité, cette vidéo est une idée de Sara
Brajbart-Zajtman et de Jacques Zajtman, réalisée pour le Collectif Dialogue & Partage (2)

1.C’est à cette époque que le Collectif Dialogue & Partage s’est constitué.

2.Le Collectif Dialogue & Partage a proposé au CCLJ et à l’UEJB de former le «  Collectif Belge contre l’antisémitisme »  mais ces organisations ont préféré garder leur identité respective et finalement n’ont pas participé au projet mais lui ont apporté leur soutien.

https://www.youtube.com/watch?v=Cn8O4VPBq9o

Article de Sara Brajbart-Zajtman paru dans M Magazine le 6 mars 2015

« Dois-je partir ? »

Sara Brajbart-Zajtman

Co-présidente du Collectif Dialogue & Partage

Le clip vidéo «  Je suis Belge. Je suis Juive aussi. Dois-je partir ? » a fait le buzz pendant la semaine de congé de carnaval. (1) On relève près de trente passages dans les médias écrits et audio-visuels. L’accueil a cependant connu des ratés. En effet, le clip fut d’emblée interprété comme une réponse positive à l’appel du Premier Ministre israélien, engageant les Juifs de Belgique, de France et d’Europe à aller s’installer en Israël. Pourtant, le clip a été tourné avant cet appel. Il ne dit ni que l’on part, ni ne parle d’Israël ! Le clip se limite à exprimer une inquiétude largement partagée. Alors qu’il est coutumier de dire «  deux Juifs, trois opinions  » pour exprimer la diversité des points de vue, on note sur ce sujet un large consensus dans la communauté juive : l’antisémitisme est de retour en Belgique.  Le plus souvent (mais pas seulement) du fait de concitoyens musulmans. Cet antisémitisme est virulent et, parfois, violent. Et qu’on ne me taxe pas d’islamophobe parce que je pointe ce racisme particulier. La suceptibilité est grande à ce sujet. Ainsi, à l’ONU, il a été demandé de ne plus utiliser les termes islamisme radical qui mettraient en cause l’Islam. (2)

Comment en est-on arrivé là ? Les opinions divergent sur la nature des causes :

Causes socio-économiques : le manque de perspectives dont souffre une grande partie de la communauté musulmane provoquerait frustration et auto-dévalorisation conduisant à ostraciser l’autre en général et le Juif en particulier. Un phénomène récurrent en temps de crise économique dans le monde en général.

Causes culturelles : L’islam ne ferait pas bon ménage avec la liberté d’expression et pousserait à rejeter les non musulmans. On entend que « juif » est une insulte utilisée dans un grand nombre de familles musulmanes. (3)

Causes politiques : La focalisation sur le conflit du Moyen-Orient fait de celui-ci la matrice de tous les conflits. Dans les faits, il est classé 49è sur la liste des conflits qui en nombre de morts,  agitent la planète aujourd’hui. (4). Cette focalisation crée un environnement idéologique propice à stigmatiser les Juifs. Certains médias se livrent d’ailleurs à des amalgames étonnants. Au lendemain des assassinats, aux infos de midi sur la Première (RTBF) on a pu entendre : «  12 morts à Charlie hebdo, 4 morts à l’hyper kasher et 2 bébés morts de froid à Gaza. ». S’agissait-il de suggérer que les 4 Juifs assassinés ne seraient pas innocents? Qu’ils ont sur les mains le sang des bébés gazaouis? De tels rapprochements font de tous les Juifs des coupables désignés et des cibles potentielles.

Des causes psychologiques : Le Juif dont “souffre” le musulman n’existe que comme pur fantasme. L’antisémite (pas seulement musulman, pour le coup) dote le Juif de tous les pouvoirs. Une simple analyse sociologique permet d’établir que dans notre pays, la Belgique, les Juifs sont quasi-absents de la sphère politique, ils sont rares dans les médias, ils ne dirigent ni de grosses industries ni les grandes banques, ils sont totalement absents du monde sportif – là où les rémunérations sont les plus élevées – et peu présents sur la scène artistique si on excepte la littérature, et encore ! Où sont-ils alors ? Dans la classe moyenne, principalement. De moins en moins diamantaires ou commerçants. Parfois médecins, ingénieurs ou avocats, ils ne font pas partie, à quelques exceptions près, des grosses fortunes de Belgique. Ils sont aussi professeurs, assistants sociaux, éducateurs et même demandeurs d’emploi. Le Service Social Juif subvient aux besoins des femmes seules, des familles démunies, des commerçants en faillite, d’ouvriers et employés au chomage, de retraités avec une trop faible pension de retraite…

Victimes ? Pas plus que d’autres. Les Juifs ne portent pas la souffrance en oriflamme. S’ils ont su faire face, au cours de l’histoire, à l’adversité, il faut arrêter d’évoquer la «  concurrence victimaire. ». Les Juifs sont au contraire souvent aux côtés de toutes les victimes.

Certains disent aussi que le peuple juif est une simple invention. Mais qu’est-ce qu’un peuple ? Renan le définit comme la possession en commun d’un riche legs de souvenirs. On peut dire que les Juifs en partagent un grand nombre. Assez pour constituer un peuple. Juif, si difficile à définir quand tout va bien et si simple quand ça va mal. Mais nous ne sommes  pas candidats à souffrir. Plutôt à rire. L’humour juif n’est-il pas réputé ? Allez, la prochaine fois, je vous raconte une blague !

Mais aujourd’hui les Juifs attendent des gestes forts et concrets.

Récemment encore, Yacob Mahi, enseignant dans une école officielle, revendiquait une fois de plus dans une lettre ouverte publiée dans la presse sa filiation philosophique avec Roger Garaudy, un polémiste condamné à deux reprises pour négationnisme. Il n’a pas été inquiété.

Sans un travail éducatif en profondeur, incluant, par exemple le décryptage des messages de haine véhiculés par certaines chaînes satellitaires arabes, sans un travail avec les familles pour en comprendre et en extirper la violence, sans une lutte déterminée contre les discriminations subies par les jeunes d’origine arabo-musulmane, sans une déontologie du web, sans un vrai sursaut de lucidité des médias, l’antisémitisme a encore de beaux jours devant lui.

(1)     Le clip est une création du Collectif Dialogue & Partage avec le soutien de l’UEJB et du Cclj. https://www.youtube.com/watch?v=Cn8O4VPBq9o&feature=share

(2)     http://tabletmag.com/jewish-news-and-politics/188927/islamism-islamophobic-berman

(3)     Emission Controverses  sur RTL le 22 février : https://www.youtube.com/watch?v=tK-XkR3zUOI

(4)     http://fr.danielpipes.org/5004/en-nombre-de-morts-le-conflit-israelo-arabe-noccupe-que-le et http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2009/11/conflit-israelo-palestinien-8.html

Article de Maurice Einhorn sur le site de Regards du 23 février 2015

Retour sur ‘Je suis belge, je suis juif, dois-je partir ?’

Lundi 23 Février 2015 par Maurice Einhorn

C’est sous ce titre frappant que le Collectif Dialogue & Partage a produit une vidéo rassemblant des séquences où diverses personnes, se réclamant de la double identité de Belge et de Juif se demandent s’ils vont être obligés de partir.

Cette vidéo, qui s’est mise à circuler sur le Net, a réussi à obtenir cette attention de l’opinion et des médias que nombre d’entre nous cherchaient depuis un moment en vain à attirer. Elle constitue un véritable cri d’alarme de la part de gens qui, pour une très large majorité d’entre eux, sont bien ancrés dans ce pays, y ont construit une famille, bâti une carrière et constitué un réseau complexe d’amis. Il faut souligner que c’est la première fois dans l’histoire de l’après-guerre qu’il y a un tel sentiment d’angoisse, qui, au-delà des conclusions différentes que l’on peut en tirer,  va de l’extrême-gauche à la droite dure de la communauté juive.

Il convient d’insister sur le fait que l’appel démagogique de Benjamin Netanyahou à la diaspora de venir se réfugier en Israël a été fait après le début de la réalisation de cette vidéo, qui ne constitue donc en rien une réponse à cet appel tonitruant effectué dans une optique électoraliste par le Premier ministre israélien. Il faut de plus noter qu’un certain nombre de Juifs qui envisagent de quitter la Belgique le feraient pour d’autres pays qu’Israël, comme les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie notamment.

Ce cri d’alarme a visiblement secoué une partie de l’opinion belge et particulièrement les médias, ce qui a donné l’occasion à plusieurs d’entre nous d’expliquer à plusieurs reprises le problème devant les caméras de la télévision ou les micros de la radio. Même le Premier ministre Charles Michel a répondu à la question posée qu’il fallait que les Juifs restent en Belgique, car le pays ne serait plus ce qu’il est sans ceux. Une déclaration qui a mis du baume au cœur de tous nos concitoyens juifs.

Une certaine confusion dans les concepts subsiste cependant, certains voulant mettre l’islamophobie sur le même pied que l’antisémitisme. Un parallélisme strict aberrant car s’il est vrai qu’un racisme anti-arabe existe bien au quotidien en Belgique, il n’a tué personne à ce jour et ne met pas dans une situation de risque l’Arabo-musulman qui affiche ses convictions, à l’instar de ce que peut subir un Juif se promenant la kippa sur le crâne. On ne tue pas des musulmans parce qu’ils sont musulmans et l’armée ne doit pas protéger les lieux où ils se réunissent.

L’hypertrophie de l’attention des médias belges pour le conflit israélo-palestinien, qui couvre 0,01% de la surface du globe et qui a fait en 60 ans moins de victimes que bien d’autres conflits dont on parle à peine, leur façon de dessiner la situation au Moyen Orient en noir et blanc, avec les méchants Israéliens contre les gentils Palestiniens, contribue largement à créer une situation où l’idée que le Juif ne peut plus du tout être considéré comme innocent prévaut de plus en plus. Le terme même de sioniste a quasiment un statut d’insulte, comme d’ailleurs dans les milieux populaires arabo-musulmans celui de juif, et ce dès la plus tendre enfance, comme nous l’a appris, lors de l’émission Controverse, Ismaël Saidi, réalisateur, scénariste et auteur de la pièce Djihad.

Seul un dialogue entre les communautés concernées et une éducation de la jeunesse arabo-musulmane dans ce sens pourraient contribuer à lever l’hypothèque d’un affrontement intercommunautaire de plus en plus radical. Sans oublier l’éducation du reste de la jeunesse belge dans le même sens. C’est une tâche monumentale, mais nous sommes aussi persuadés que le Collectif Dialogue & Partage est prêt à s’y atteler corps et âme.

http://www.cclj.be/actu/politique-societe/retour-sur-je-suis-belge-je-suis-juif-dois-je-partir

 

Joods protest tegen uitzending Pappenheimers

Publié dans l’hebdomadaire Knack le 6 décembre 2010

Het joodse ‘Collectif Dialogue & Partage’ hekelt de uitzending van De Pappenheimers op de VRT waarin een vraag werd gesteld over de joden. De organisatie spreekt van een wansmakelijk spektakel.

Tijdens een vorige uitzending van de populaire televisie-quiz op Eén werd Vlaams parlementsvoorzitter Jan Peumans gevraagd wie volgens Voltaire het meest verwerpelijke volk ooit was, de Joden, Turken of Vlamingen. Peumans antwoordde de Turken, terwijl het juiste antwoord de Joden was.

In een mededeling hekelt Maurice Einhorn van ´het Collectif Dialogue & Partage´ dat de vraag totaal misplaatst was: ´Over welk volk schreef Voltaire in zijn Dictionnaire philosophique: met spijt spreek ik over dit volk. Dit volk is het meest verwerpelijke dat ooit de aarde heeft bevuild?´.

´Alsof de vraag stellen nog niet genoeg was, volgde er algemene hilariteit in de studio toen Jan Peumans ´de Turken´ antwoordde, goed wetende dat het juiste antwoord ´de Joden´ moest zijn´. Peumans motiveerde zijn antwoord door te wijzen op de ´overgevoeligheid van de Joden´ in dat verband, aldus Einhorn.

Even wansmakelijk noemt hij de houding van quizmaster Tom Lenaerts, het gelach na zijn suggestie om die vraag te ´elimineren´ en de opmerking ´dat je toch moeilijk Joden in één zin kunt vernoemen samen met het woord liquideren´, aldus Einhorn, die erop wijst dat dat laatste op nog luider gelach werd onthaald.

´Dat is het beeld van de officiële omroep VRT waarbij elke commentaar van onze kant alleen maar onbeduidend kan lijken´, aldus het Collectif Dialogue & Partage.

´De vaststelling dat dit misselijke spektakel geen enkel politiek commentaar uitlokte (behalve een diplomatiek incident met Turkije) geeft mij de indruk dat we stilaan in een sfeer terechtkomen die gelijkenissen vertoont met het Duitsland van het begin van de jaren 30´, aldus Einhorn.

Enfants de la Shoah et foi catholique

Juif et catholique, comment peut-on être les deux à la fois ? Ya’akov Weksler-Waszkinel, enfant de la Shoah, né juif et élevé dans une famille catholique, en témoigne, ce n’est pas sans difficultés. «  Pas assez juif pour les Juifs et pas assez catholique pour les catholiques.»

Rencontres Judéo-Catholiques
Jeudi 18 octobre 2012 à 19h30

Ya’akov  Weksler-Waszkinel : Catholique et Juif

Et

David Meyer, rabbin et professeur,

Adam Boniecki, prêtre et ancien rédacteur en chef de « Tygodnik Powszechny », périodique polonais,

André Nayer,  professeur à  l’Université Libre de Bruxelles et modérateur de la rencontre,

mèneront le débat sur les loyautés plurielles, les contradictions, les négociations perpétuelles aux quelles s’adonne une personne en qui coexistent plusieurs identités.

Le verre de l’amitié sera offert à la fin de la soirée.

Adresse :        Auditoire Dupréel
ULB – Institut de Sociologie
44 Av. Jeanne, 1050 Bruxelles
Inscriptions :   0491/17 39 10 et 02/554 06 90
info@dialogueetpartage.org
P.A.F. : 5€ – Parking gratuit – Accès handicapés

Ya’akov Weksler-Waszkinel
Prêtre et philosophe

Spécialiste de Bergson, professeur de philosophie à l´Université Catholique de Lublin pendant près de 40 ans et ancien aumônier du Couvent des Sœurs Ursulines à Lublin. La découverte de ses racines a conduit Ya’akov Weksler- Waszkinel à s’installer en Israël depuis 2009. Cependant, l’Etat ne le reconnaît pas comme juif bien qu’il soit né juif, donc de mère juive, selon la Halacha, à cause de sa foi en Jésus. Une complexité étrange et rejetée. Ainsi, pour le catholique, il est trop juif et pour le juif, pas suffisamment juif. Actuellement, il travaille au Musée de Yad Vashem à Jérusalem.

David Meyer
Rabbin et professeur

Enseigne la littérature rabbinique et la pensée juive contemporaine à l´université Grégorienne pontificale de Rome. Auteur de nombreuses publications et livres dont « Les versets Douloureux » (éditions Lessius), en collaboration avec Soheib Bencheikh, grand Mufti de Marseille et le Père Yves Simoens du centre Sèvres de Paris, sur la nécessité de l’autocritique des religions.

Adam Boniecki
Prêtre et journaliste

Diplômé de philosophie de l´Université catholique de Lublin et de l´Institut catholique de Paris. Prêtre marianiste, il travaille au sein de la rédaction du Tygodnik Powszechny depuis 1964.  Fondé en 1945, ce périodique fut jusqu´à la chute du pouvoir communiste le symbole de l´opposition démocratique, regroupant autour de lui l´élite intellectuelle polonaise. Auteur de plusieurs centaines d´articles et quelques livres, notamment Vademecum, Zrozumieć papieża. Rozmowy o Janie Pawle II (Comprendre le pape. Conversations au sujet de Jean-Paul II) ainsi que Lepiej palić fajkę, niż czarownice (Mieux vaut allumer sa pipe qu´un bûcher).

André Nayer
Professeur et auteur

Il enseigne le droit du travail à l’Université Libre de Bruxelles et a écrit, seul ou en partenariat, de nombreux ouvrages traitant, notamment, du droit du travail ; des inspections sociales ; de la condition des étrangers, de celle des artistes et du statut des scientifiques ainsi que de l’épanouissement de l’être humain au travail.  Expert auprès d’instances européennes et internationales,  il enseigne également le Droit social international au Vietnam. Il a été récompensé par diverses distinctions dont le prix Alice Seghers.

 

Les organisateurs :

Collectif Dialogue & Partage
Institut Polonais – Service Culturel de l‘Ambassade de la
République de Pologne à Bruxelles
avec la collaboration de l’Institut de la Mémoire Audiovisuelle Juive et du Service Culturel de l’ambassade d’Israël.

 

Rencontres Judéo-Catholiques

L’histoire étonnante de Ya’akov, enfant de la Shoah. Elevé dans la foi catholique, il découvre ses origines juives alors qu’il est prêtre, il décide d’immigrer en Israël mais sa qualité de Juif lui est d’abord contestée… la suite, venez l’entendre lors de notre soirée du 18 octobre.

Le flyer: Rencontres J_C